Depuis le mois de novembre 2020, Alexis Fischer et Nathalie Lidgi-Guigui, respectivement enseignants-chercheurs au laboratoire Physique des lasers et au laboratoire des Sciences des Procédés et des Matériaux, ont mis en place des séances pour sensibiliser les étudiants sur la contamination particulaire de l’air au sein de la Salle Blanche de l’IUT de Villetaneuse. Le matériel acquis pour ces séances de sensibilisation a été financé grâce à la dotation de la fondation. Les dernières séances se sont passées devant un public composé d’étudiants du DUT Science et Génie des Matériaux, de doctorants et de personnels nouvellement recrutés. Nous vous présentons en détail les différentes étapes qui constituent une séance.
Une séance dure en moyenne 3 heures et se déroule en 4 temps :
1. Présentation de l’historique de la miniaturisation dans le domaine de la microélectronique avec une mise en évidence sur les objets miniaturisés qui sont plusieurs milliers de fois plus petits que les contaminants (poussières) environnants et un focus sur l’être humain qui génère lui-même des contaminants (cheveux, squames de peau, particules dans le flux de respiration,….). Cela amène à expliquer la nécessité d’une salle à atmosphère contrôlée ou ces contaminants sont minimisés.
2. Explication du fonctionnement d’une salle à atmosphère contrôlée et leur classification en termes de nombre de contaminants par volume d’air.
3. Essais d’habillage en combinaison de salle blanche, pour illustrer la façon dont on contrôle la contamination particulaire d’origine humaine.
4. Visite de la salle blanche en mesurant le nombre de particules à plusieurs endroits : dans le couloir devant la salle blanche, dans le vestiaire, dans le sas et sous les unités de soufflage. Au fur et à mesure de la progression des zones sales vers les zones propres, le nombre de particules mesurées grâce au compteur de particules (acheté grâce à la fondation de l’université Sorbonne Paris Nord) diminue.
” Ce qui m’a le plus marqué durant cette séance, c’est lorsqu’on nous a fait remarquer que certains gestes anodins (comme se gratter, ou avoir les cheveux à l’air, etc…) contaminent l’air ambiant avec de nombreuses particules de l’ordre de quelques µm voir une dizaine. Lorsque l’on travaille à l’échelle de l’infiniment petit, il faut être très méticuleux dans ces gestes et faire attention au moindre détail. “
Ayoub Debbache, étudiant en DUT SGM
Une petite expérience menée par les étudiants illustre particulièrement les contaminations d’origines humaines. Elle consiste à ce qu’un étudiant enlève un gant et frotte ses doigts devant le compteur de particules pour découvrir une explosion du nombre de contaminants particulaires détectés.